A 25 ans, Jules Paturle a relancé le phénomène des javas sur les plages de Pampelonne et dans les établissements festifs tropéziens. Rencontre avec un passionné des ambiances de l'époque.
La mer, les parasols et comme fond sonore le chant des cigales. Voici les ingrédients qui inspirent ce jeune homme au quotidien.
à seulement 25 ans, Jules Paturle s’est créé sa propre identité sous le soleil Tropézien avec Bleu mon Jules. "C’est bien plus qu’une marque de vêtements, c’est également un mode de vie", clame-t-il fièrement.
Et pour cause, ce véritable amoureux et nostalgique du Saint-Tropez d’antan tente d’insuffler un nouvel air seventies à ses créations, qu’elles soient vestimentaires ou évènementielles.
Dans sa boutique, les chemises en lin et les bleus de travail sont intégralement customisés à la main, par des artistes peintres du territoire mais aussi par des professionnelles anglaises et grecques.
"J’aime représenter le corps de la femme, le soleil ou encore une ancre marine… ce sont des symboles qui caractérisent le Sud", interprète-t-il.
Créateur apprécié des locaux
Depuis deux ans, Jules a pris ses quartiers dans la vieille ville et commercialise ses vêtements, en collaboration avec le créateur corse Tafanelli, dans la plus petite boutique du village.
"Elle mesure seulement 9m2 mais c’est mon petit cocon! J’aime l’aspect commerce de niche, c’est ce qui me représente", constate-t-il. Son espace est d’ailleurs devenu un véritable repère, où les locaux s’arrêtent quotidiennement.
"Salut Jules, il te reste ce t-shirt en taille M pour mon père", questionne un habitué. "Et moi, je recherche ce modèle de maillot", interpelle une autre.
Au-delà de sa clientèle tropézienne, Jules rencontre également une belle popularité dans les autres régions de l’Hexagone. Certains fidèles descendent de Lyon ou de Lille pour dégoter l’une de ses créations.
Un succès principalement lié à son explosion sur les réseaux sociaux où ses vidéos cumulent plusieurs milliers de vues.
Instigateur des javas tropéziennes
Sur ses publications, Jules diffuse des extraits des javas "bleu", qu’il organise depuis deux ans. "Je voulais recréer une ambiance festive comme il y avait à l’époque des années 70 et 80…,introduit-il. Avec un ami, nous avons organisé le premier évènement dans une salle de réception le long de la route des plages. L’objectif était de proposer une fête accessible avec des musiques populaires et un dress code: du bleu ou une marinière. Près de 250 personnes sont venues!"
Rapidement, ses manifestations prennent de l’ampleur et plusieurs établissements festifs contactent Jules pour animer leurs soirées. "Nous avons collaboré avec plusieurs restaurants du Golfe mais nous avons également déployé nos javas à Toulouse, Gruissan, Marseille ou encore à Lille", se félicite-t-il.
Pour l’avenir, le Varois espère continuer sur cette lancée et souhaite exporter sa touche tropézienne à la capitale: "Ce serait génial d’en produire une dans un cabaret parisien."
Pour Jules, cette aventure commence pendant le confinement, au printemps 2020. "À cette époque, je travaillais dans la restauration mais je voulais me lancer dans de nouveaux projets, annonce-t-il. J’ai d’abord créé ma page Instagram, du même nom que ma marque. Sur cette plateforme, je filmais des interviews avec des personnes rencontrées au hasard dans le village et je les questionnais sur un souvenir lié à la couleur bleu."
Très vite, le jeune homme développe ce concept et sillonne la France avec seulement une toile bleue et une chaise où il fait poser ses modèles. "Je me suis arrêté sur la Promenade des Anglais à Nice ou encore sur la place du Tertre à Montmartre. J’avais besoin d’explorer et de rencontrer de nouvelles personnes."
Une tactique payante. Grâce aux vidéos, il a grappillé plusieurs milliers d’abonnées en quelques mois. "Ce premier projet accompli, j’ai décidé de créer mon premier t-shirt Bleu Mon Jules ainsi que tout l’univers qui gravite autour de cette marque…", dévoile-t-il.
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